lundi, 29 avril 2024|

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Nuc : La fin d’un mythe

Eh oui ! On peut se passer du nucléaire. Une affirmation qui décoiffe certes, mais qui trouve sa justification dans ce qui s’est passé au Japon depuis la catastrophe de Fukushima.

Rappel : dans la foulée de ce dramatique accident, c’est l’ensemble de l’industrie nucléaire nippone qui s’est arrêtée de produire. 56 réacteurs d’un coup, soit à peine deux de moins que ce que représente cette technologie en France. Or les prophètes de malheur prétendaient depuis toujours que l’arrêt du nucléaire, même pas brutal, déboucherait sur une crise sans précédent, une débâcle économique dont on ne se relèverait pas.

Eh bien, le Japon a prouvé le contraire. En près de quatre ans, le pays n’a pas sombré corps et biens. Tout au contraire, puisque ce n’est que tout récemment que les autorités ont envisagé un redémarrage modeste, celui de deux réacteurs.

Par bonheur, la France n’a pas connu de Fukushima. Est-ce pour autant que l’industrie nucléaire y affiche une santé sans fissures ? Que nenni ! Nul ne l’ignore : Areva est dans le rouge et les rares EPR en chantier en Finlande et à Flamanville affichent des retards considérables (de l’ordre de 3 à 9 ans) dans leur construction. Si l’on ajoute à cela les très lourds travaux rendus nécessaires dans les centrales en service suite aux enseignements tirés de Fukushima, cela représente des coûts considérables que les clients obligés que nous sommes doivent et devront assumer. Telle est la réalité de l’actuelle facture EDF.

De quoi s’interroger sur l’intérêt que portent réellement à la population qui les a élus MM. Decool et Hutin engoncés à l’unisson dans leurs convictions productivistes. N’ont-ils pas eu l’inconscience de réclamer par médias interposés un EPR en sus pour Gravelines ?

J.S.