jeudi, 28 mars 2024|

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L’énergie hydrolienne a-t-elle sa place sur le littoral Nord ?

À lire la presse spécialisée, 50 % du potentiel hydrolien français se situe là où les courants marins sont les plus forts. Il s’agit du Nord Cotentin et de la Bretagne ; c’est d’ailleurs pour cette raison que EDF et GDF Suez concentrent leurs recherches sur les secteurs de Paimpol Bréhat, le Raz Blanchard (vitesse des courants  : 8,5 nœuds) et la Passe de Fromveur entre Ouessant et Molène (vitesse des courants  : 5 nœuds).

Rappel sur le principe de fonctionnement  :

L’hydrolienne avec ses pales capte l’énergie cinétique des courants marins, la transforme par le biais d’une turbine en énergie mécanique puis en énergie électrique grâce à un alternateur. Hormis les perturbations sur le milieu vivant causées par des turbulences en sortie de l’hydrolienne, uniquement dans le champ proche, l’impact de ces engins est nul, la rotation des pales est suffisamment lente pour ne pas causer de blessures aux poissons (la densité de l’eau de mer étant 1000 fois supérieure à celle de l’air).

L’électricité produite est envoyée à terre au moyen de câbles sous-marins puis de câbles normaux jusqu’au réseau de transport d’électricité le plus proche. Le gros avantage de ce moyen de production est sa régularité, son côté inépuisable et la garantie de produire ce qui la différencie avec l’énergie éolienne toujours tributaire du vent.

Sur le littoral Nord, les courants de marée sont bien caractérisés grâce aux nombreuses études d’impact réalisées par le SHOM Brest, EDF CNPE de Gravelines et le Grand Port Maritime de Dunkerque et aux travaux de recherche menés par le laboratoire d’Océanologie et Géosciences de l’Université ULCO (Professeur A. Hequette). Il résulte de ces investigations, la présence dans les meilleures conditions de courants n’excédant pas 2,7 nœuds en vive eau et 1,7  nœud devant le banc Ratel. De par la relative intensité des courants, les zones les plus favorables sur le secteur littoral Nord s’avèrent les moins propices au développement de la faune et de la flore marines.

Les associations se posent les questions suivantes :

  • Est-ce que la profondeur des fonds marins, la vitesse des courants marins, sont suffisantes pour permettre l’installation d’hydroliennes rentables  ?
  • Est-ce que la vitesse des courants ne varie pas avec la profondeur  ?
  • Avec des bancs de sable en constant mouvement, est-ce que la liaison par câble sous-marin ne risque pas de créer un obstacle à l’exercice de la pêche professionnelle locale  ?
  • La remise en suspension du sable fin en plein flot ou jusant ne va-t-elle pas occasionner une usure prématurée des équipements  ? M.M.
 
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