vendredi, 29 mars 2024|

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La foire aux n’importe quoi

  • Maintenant qu’il y a eu Fukushima, il n’est évidemment pas inutile de rappeler les prises de position “jusqu’au-boutistes” de certains élus, de droite comme de gauche qui, voici quelques années, en plein débat sur l’implantation de l’EPR en France, réclamaient à cor et à cri que Gravelines se trouvât dotée de la petite merveille que le choeur des nations nous envie, Finlande en tête. Le premier à avoir allumé la mèche fut le député Jean-Pierre Decool qui en 2004 avait pris l’initiative, avec la réactivité qu’on lui connaît, de lancer une pétition auprès des élus régionaux pour soutenir cette perspective. Bertrand Ringot, maire de Gravelines, lui avait emboîté le pas avec l’appui de son conseil municipal unanime pour soutenir qu’un EPR ne déparerait pas dans le paysage local. L’affaire ne s’est pas faite. En compensation, Gravelines pourrait maintenant proposer un jumelage avec Fukushima…
  • Dans la même veine : lors de la dernière conférence nationale des CLIs, le 8 décembre dernier à Paris, Alain Vicaud, directeur de l’Environnement à EDF, s’est appuyé sur son expérience en la matière, pour déclarer péremptoirement : « plus une centrale nucléaire vieillit, plus elle est sûre, du fait qu’on la contrôle tous les dix ans ». Dans ces conditions, si plus ça va mieux ça va, on aura tout intérêt à ne pas démanteler nos bonnes vieilles centrales.
  • Interrogé par Le Monde aux lendemains de la catastrophe d’AZF, Michel Delebarre avait déclaré : « nous, entendez les Dunkerquois au sens large du terme, avons vocation à accueillir les entreprises à risques » Ah bon ! Invité d’honneur des Assises Nationales des Risques Technologiques à Douai en octobre dernier, il a peaufiné son propos en ces termes : « le vrai danger, ce ne sont pas les usines Seveso (autrement dit les usines à risques), « ce sont les PPRT » c’est-à-dire les Plans de Prévention des Risques Technologiques. Ah bon !
  • Directeur de la Centrale de Gravelines, M. Quillichini a aussi déclaré : « les risques ont été pris en compte dès la conception de la centrale. » Sauf que celle-ci a fait l’objet depuis, c’est heureux, d’un certain nombre de modifications et améliorations. On citera entre autres, suite à la rupture d’un pylône pour cause de tempête, la mise en place d’une deuxième ligne d’alimentation électrique pour rendre indépendant chaque circuit, celle d’un barrage permanent flottant anti-marée noire pour éviter le blocage des prises d’eau de mer, ou encore la surélévation des digues de protection, suite à l’accident du Blayai.
 
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