mardi, 19 mars 2024|

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Les présidentielles ne font pas le printemps

Comme tous les cinq ans, les élections présidentielles approchent à grand pas. L’occasion pour les candidats de promettre que demain, grâce à eux, tout ira mieux. Malheureusement, il faut bien reconnaître que les questions environnementales, pourtant capitales pour notre avenir commun, sont souvent oubliées, quand elles ne sont pas traitées avec mépris. Dans notre région, on sait que des politiques fraîchement élus ne portent pas l’environnement dans leur cœur  : discours rétrogrades, suppression de subventions, menaces même pour la continuité de l’action associative et citoyenne sont notre lot quotidien. Du côté des banques et de la finance, les mauvaises pratiques ont la vie dure  : investissements à l’international dans des projets encore trop axés sur les énergies fossiles climaticides  ; évasion fiscale avec toutes les pertes induites pour l’économie… et quand des militants veulent attirer l’attention sur ce détournement de ressources fiscales, en réquisitionnant de simples chaises dans les agences bancaires par exemple, alors ce sont les puissances financières qui assignent les “lanceurs d’alerte” devant les tribunaux. Quel triste paradoxe  ! La plupart des principaux candidats aux élections présidentielles remettent aujourd’hui en cause la sortie du nucléaire et la transition énergétique, peu d’entre eux souhaitent revoir le modèle productiviste qui guide notre économie, surtout en matière agricole, et les questions de santé ne sont que rarement traitées à l’aune des atteintes continuelles à l’environnement. Si les veuves de l’amiante reprennent courageusement leurs marches cette année, c’est certes pour réclamer que les empoisonneurs soient enfin jugés au pénal, mais c’est aussi pour attirer l’attention sur d’autres poisons que sont les pesticides, les perturbateurs endocriniens et autres nanoparticules. Ces molécules sont mises sur le marché sans réel principe de précaution, et même quand on connaît leur dangerosité, les lobbies font pression pour en maintenir la commercialisation. Après le scandale de l’amiante, nous en connaîtrons hélas d’autres dans les années futures, ne serait-ce que celui des particules fines liées aux moteurs diesel qui tuent prématurément 42 000 personnes chaque année en France. Alors même si notre fédération est apolitique - il ne s’agit pas de donner une consigne de vote - ayons une pensée pour notre environnement et notre santé au moment de glisser notre bulletin dans l’urne. Nicolas Fournier

 
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