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Eco-Zone du Littoral

En avril 2011, nous évoquions dans ces colonnes la naissance prometteuse, sous l’impulsion de l’association “Bâtisseurs d’Économie Solidaire” (BES), d’une Eco-Zone Littoral à proximité de l’usine Lesieur à Coudekerque-Branche. Ses promoteurs avaient pour objectif d’occuper avantageusement sur le plan économique, environnemental et de l’emploi une friche industrielle exploitée naguère par le “Borax”. Premières réussites

Qu’en est-il deux ans plus tard ? Et dans quelle mesure cette Eco-Zone a fait progresser sur ce site le développement durable et l’économie solidaire ?

Premier constat : en l’espace de quelques années – et c’est sans doute là le gage de ses premières réussites – ses fers de lance au premier rang de laquelle on citera Louis Monteyne, président de BES, efficacement secondé par Cyrille Gaillard, sont parvenus à mettre dans le coup des partenaires et tuteurs faisant corps avec la totalité ou l’un ou l’autre des objectifs affichés.

On citera – sans ordre préférentiel – la Communauté Urbaine de Dunkerque, les villes de Coudekerque-Branche et Grande-Synthe, la Chambre de Commerce Côte d’Opale, l’Université du Littoral, l’IUT Génie Thermique et Énergie, l’association Climat Environnement Énergie, elle-même soutenue par la Région et l’Ademe, la société Ecome, Format-Concept, l’association Pocheco Reforestation, La Lyonnaise des Eaux, Dalkia, Agefa PME…

Cette mobilisation est d’autant plus exemplaire, il faut le souligner, qu’au départ il s’est agi de reconvertir une friche industrielle de deux hectares, peu engageante et, pour tout dire, inhospitalière.

Trois pôles d’activités se trouvent actuellement en fonction : l’un économique autour de la filière bois, l’autre pédagogique autour d’un village des énergies renouvelables, le dernier énergétique, le moins avancé certes avec des projets déjà bien structurés de centrale photovoltaïque et de chaufferie bio-masse appelée à alimenter un futur réseau urbain de chaleur.

Faites les comptes : à partir de délaissés industriels, on trouvera sur le terrain, non pas un terminal méthanier-bis – ce n’est pas son ambition ! – mais la vitrine opérationnelle des trois bases du Développement Durable : l’environnement, l’économique, le social. Une diversité de services rendus

Concrètement sont opérationnels sur le site :

• dans le grand hangar, la Scop BES où il est procédé au sciage du bois et à la valorisation de palettes récupérées notamment sur le port, l’aménagement de réceptacles en bois pour le compostage et pour les parcelles délimitées pour le jardinage partagé ou non, le petit mobilier utilitaire, le bois de chauffage et les résidus de broyage.

• un pôle pédagogique axé sur les énergies nouvelles. Ainsi depuis 2012 a été aménagé un chalet dédié aux trois technologies actuellement en usage en matière d’énergie photovoltaïque et équipé de panneaux solaires de démonstration avec banc d’étude. D’autres chalets seront installés dont à court terme l’un sera axé sur l’ingénierie de la géothermie à partir d’un projet innovant de pieux géothermiques. Suivront, toujours dans une optique pédagogique, des chalets mettant en valeur le solaire thermique, les énergies marines, l’éolien, l’efficacité énergique.

• en matière d’énergie du vent, l’éco-zone a été dotée d’une éolienne Skystream d’une puissance de 2,4 kW, qui a pour particularité d’être silencieuse et de tourner même quand le vent est faible. Ce petit engin est susceptible de produire jusqu’à 1 500 kWh par an. Il se trouve complété logiquement par deux stations météo, l’une mesurant le potentiel de… vents du secteur et leur orientation, l’autre mesurant l’ensoleillement du site. Le suivi de ces équipements est assuré en particulier par des étudiants de l’IUT Génie Thermique.

• ces mêmes étudiants, rejoints par d’autres de l’ULCO préparant des mastères EGEDD, Analyse Chimique et Contrôle Industriel, licence PME, PMI, LEA, bénéficient au premier étage du château Lesieur tout proche d’un centre de ressources, équipé d’ordinateurs, matériels vidéo, imprimante. Sur l’éco-zone coudekerquoise, le rapprochement université-entreprise se trouve d’ores et déjà matérialisé et permet ainsi à leurs bénéficiaires de confronter ce qu’ils ont appris avec les réalités du terrain.

De nombreux projets

Les promoteurs d’Eco-Zone ont sous le coude de nombreux projets ayant déjà fait l’objet d’études et dont la concrétisation dépendra des financements qu’il s’agit de réunir.

• une chaufferie biomasse de 3 M alimentée notamment par les déchets de bois et des taillis peuplés d’arbustes à courte rotation. Elle devrait être la tête de pont d’un chauffage urbain desservant une partie de Coudekerque,

• une centrale photovoltaïque fonctionnant avec des panneaux solaires installés sur la vaste toiture du bâtiment de la Scop BES,

• un démonstrateur sur l’énergie solaire thermique fournissant l’eau chaude sanitaire dans le bâtiment précité,

• le développement de cultures pédagogiques hors sol dans des structures en bois fabriquées par BES et un boisement diversifié favorisant la biodiversité (refuge pour la faune, rucher, etc.) et permettant ainsi un verdissement ordonnancé du site.

 
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